Les cotons jetables, c'est has been

Aujourd'hui, avec l'heureuse tendance à la réduction des déchets, qui n'a jamais ne serait-ce qu'entendu parler des cotons lavables (ou lingettes, ou peu importe le nom qu'on leur donne) ? Je n'ai aucune idée des statistiques, mais je suppose que la pratique s'étend de plus en plus, mais je suppose également que certaines personnes y restent réfractaires, que ce soit pour des questions d'hygiène, de confort d'utilisation, ou peut-être de budget... Mais à mon avis, toutes ces raisons sont réfutables. 

Question hygiène, un tour en machine à laver (ou même lavage à la main, hein), et le tour est joué. En plus, on ne peut vraiment pas dire que le lavage ait un impact sur l'environnement, vu le volume que ça occupe : que les cotons soient là ou pas, ça ne changera rien à la consommation en eau ou en électricité.

Question confort d'utilisation, bon, selon la matière, ça peut être un peu plus rugueux, moins doux, mais franchement, c'est pas rédhibitoire. Je trouve même que ça "accroche" mieux les impuretés, restes de maquillage, tout ça. Pour le stockage en attendant le lavage, inutile de faire un aller-retour vers le bac à linge sale à chaque fois : un petit filet accroché quelque part dans la salle de bains pour récupérer les cotons au fur et à mesure de leur utilisation, et qui en plus servira aussi de filet de lavage, et ça ne prend pas plus de temps qu'aller vers la corbeille.

Enfin, question budget, sérieusement, ce serait de la mauvaise foi. Les prix les plus élevés que j'ai vus tournaient autour de 10€ les 10. Sachant qu'un paquet de 70 disques jetables premier prix coûte moins de 1€. Donc en comparant les lavables les plus chers et les jetables les moins chers, si on part du principe qu'on en utilise 2 par jour, les cotons lavables seraient amortis en quelque chose comme une année, sachant qu'ils peuvent durer plusieurs années.

Et sachant également que, si on a un peu de temps, du fil, une aiguille et éventuellement une machine à coudre, on peut les avoir gratos. Les miens, que tu peux voir en photo (et qui ont quelques kilomètres, comme tu peux le constater (je les ai confectionnés il y a 4 ou 5 ans), mais je suis en train d'en confectionner de nouveaux), ont été faits à partir d'un coupon de polaire (mais tu peux aussi récupérer une vieille veste en polaire), d'un coupon de tissu éponge (mais tu peux récupérer une vieille serviette éponge, pas trop élimée quand même), et... d'un vieux pyjama en coton. Et, étonnamment, c'est mon vieux pyjama qui me nettoie le mieux la tronche. Qui l'eut cru ?

Je ne donnerai pas ma technique, parce que quiche comme je suis je me complique certainement la vie, mais ça m'amuse, et ça me passe le temps pendant les soirées L'amour est dans le pré (merci Chouchou).

Même quand je me démaquille les yeux avec de l'huile d'amande douce, un passage en machine suffit amplement à laver les cotons parfaitement.

Quant à l'impact sur l'environnement, outre les procédés de fabrication très polluants et gourmands en ressources, le transport et les emballages, c'est, si on garde la moyenne de 2 par jour (qui n'est, je pense, pas du tout conforme à la réalité, et pourrait être doublée, mais vraiment, j'ai du mal à imaginer comment on peut en utiliser autant... bon en même temps, je me maquille rarement, et quand je le fais, c'est un peu de mascara, voire de l'ombre à paupières, mais que pour les mariages, quoi), 420 cotons en moins dans la poubelle par an. C'est pas la mer à boire, certes, mais les petits ruisseaux font les grandes rivières, non ?

Je me permets de te renvoyer vers l'article du Cosmetorium, qui est beaucoup plus clair que mon fouillis à ce sujet, et qui donne beaucoup plus envie de s'y mettre, avec des jolis cotons en photo, des chiffres parlants et une comparaison très bien menée.

Alors, quand-est-ce que tu te lances ??