Salvia officinalis
Autres noms communs : grande sauge, herbe
sacrée, salel, sauge franche, thé sacré, thé de la Grèce, thé de
France, thé de Provence.
Un remède pour tous les maux
Une bienfaitrice du système digestif et du système nerveux
C’est un cholérétique, c'est-à-dire
qu’elle augmente la sécrétion de bile. Elle a également une action
relaxante et antispasmodique sur les muscles de l’estomac
et des intestins. Ses vertus astringentes en font un anti-diarrhéique
doux. Elle est aussi très recommandée contre l’asthénie nerveuse des
convalescents. Elle combat sueurs, faiblesses, manque d’appétit,
digestion pénible et dépressions morales et physiques. Elle permet de
soigner tous les vertiges causés par les troubles digestifs.
Excellente source d’antioxydants et
inhibant l’enzyme qui décompose l’acétylcholine (substance qui semble
contribuer à prévenir et traiter la maladie d’Alzheimer), elle
contribuera à ralentir les effets de cette maladie qui touche de plus en
plus de personnes de nos jours. Un herboriste du 17e siècle
affirmait même qu’elle "aide à raffermir le cerveau ou la mémoire
défaillants et en peu de temps leur rend toute leur efficacité." En
effet, elle semble améliorer la mémoire de ceux qui en prennent, chose
que nos scientifiques n’ont redécouvert que récemment. Une étude récente
a conclu à l’efficacité de la sauge dans le traitement des cas légers
et moyens de la maladie d’Alzheimer, mais la nature exacte de cet effet
reste quelque peu mystérieuse. L’impact positif de la sauge sur les
capacités intellectuelles en général et sur la mémoire en particulier a
été documenté pour la première fois en 1597.
Pour les troubles liés au sang et à la circulation
La présence d’oestrogènes végétaux
permet de la conseiller chez les femmes présentant des règles
irrégulières et douloureuses, et au moment de la ménopause pour diminuer
les divers troubles qu’elle peut causer, notamment les bouffées de
chaleur. Elle agit également sur le système sanguin en général en
activant la circulation et en régulant le taux de sucre dans le sang
(donc très recommandée aux diabétiques).
Mais attention : la sauge est une plante
antisudorale, elle ne doit donc pas être utilisée en cas de fièvre car
il est bon de transpirer dans ce cas.
Pour les troubles buccaux et respiratoires
En Allemagne, où la phytothérapie est
souvent utilisée, les médecins recommandent un gargarisme chaud à la
sauge pour soigner l’amygdalite (inflammation des amygdales, petites
glandes lymphatiques qui se trouvent de part et d’autres de la gorge,
qui se produit le plus souvent chez les enfants de moins de 9 ans et qui
aboutit trop souvent à l’ablation des amygdales). En effet, la sauge
contient des taux relativement élevés de tanins, substances qui ont un
effet adoucissant, astringent et antimicrobien. Elle est par conséquent
utile dans de nombreux autres cas d’infections de la bouche, pour les
aphtes ou la gingivite par exemple, en tisane notamment, ou en
gargarisme. Se gargariser plusieurs fois par jour avec de la tisane de
sauge tiède aidera à remédier à une mauvaise haleine, grâce à certaines
propriétés désodorisantes que la sauge a en commun avec la menthe
poivrée et le persil. (Pour lutter contre l’odeur corporelle en général,
on peut faire macérer de la sauge dans du vinaigre de cidre et
l’utiliser comme déodorant).
Il est très important de prévenir tous
ces petits maux de la bouche, et pour cela, la sauge est très utile.
Autrefois on frottait ses feuilles plutôt rugueuses sur les gencives et
les dents en guise de dentifrice stimulant, efficace grâce aux tanins.
La sauge contient également au moins 4
substances antiasthmatiques. Dans un plat, accompagnée d’autres plantes
antiasthmatiques (orange, canneberge, fenouil, aubergine, oignon,
tomate, poivre de Cayenne, coriandre, chou, carotte, origan, etc.), elle
aidera à combattre l’asthme au quotidien.
Un remède contre divers maux
La sauge officinale est réputée pour soigner tous les maux. Certains
lui reconnaissent des propriétés antiseptiques et astringentes, mais
aussi toniques. Ne dit-on pas : "Celui qui veut vivre à jamais doit
manger la sauge en mai" ?
Grâce à ses nombreuses substances
anti-inflammatoires, elle atténuera les douleurs dues au syndrome du
canal carpien (causé par la compression du nerf qui passe entre les os
du poignet) si on en fait usage dans toutes sortes de plats.
La sauge est fortifiante et revigorante.
Ajoutée à de l’hydromel, elle aide à combattre le rhume et la fièvre.
En compresses, elle apaise les peaux sèches et aide à lutter contre des
gênes telles que l’eczéma ou les pellicules. Elle entretient très bien
la santé de la peau et ralentit la chute des cheveux en tonifiant et en
désinfectant le cuir chevelu. Son utilisation régulière comme aromate
culinaire ou en infusion aidera également un peu à lutter contre les
rides. Elle a un fort pouvoir cicatrisant en usage externe, si on la
frotte sur la plaie. Elle aide à traiter l’herpès labial en combinaison
avec la rhubarbe.
Elle contient en outre un mélange de
substances efficaces pour lutter contre la candidose (trouble souvent
réservé à la femme mais qui peut aussi toucher l’homme, provoqué par un
groupe de champignons qui prolifèrent dans les régions humides du corps
et se propagent par celle-ci. La plupart du temps, ils ne causent pas
beaucoup de problèmes, mais parfois une invasion peut provoquer une
véritable infection, généralement dans le vagin, mais aussi parfois dans
la bouche, les voies respiratoires et sur la peau). Ici aussi les
tisanes peuvent s’avérer efficaces, mais aussi les douches astringentes
des organes génitaux (pour lesquelles il est préférable d’ajouter une ou
deux gouttes d’huile essentielle de théier, très efficace pour lutter
contre les infections mycosiques).
Elle facilite en outre la conception, et après un accouchement elle aura une action tonique sur l’utérus.
L’huile essentielle
Elle est également antiseptique, et
particulièrement utile pour soigner les troubles digestifs (digestion
lente et difficile, ballonnements, fermentations intestinales, renvois
d’air, insuffisance biliaire).
Elle agit sur les glandes sudoripares et
diminue ainsi la transpiration souvent excessive en période de
ménopause. Elle sera également utile contre la cellulite, la rétention
d’eau, les troubles de la circulation, les jambes lourdes, les troubles
divers de la ménopause, les aménorrhées, les leucorrhées et atténuera
les cicatrices.
On préfère l’utiliser en bains et en
onctions. Une onction de sauge officinale sur la nuque et les tempes
calme les bouffées de chaleur et autres malaises de la ménopause.
Précautions
L’huile essentielle est neurotoxique et
abortive, il faut procéder par cures brèves et ne pas dépasser le dosage
suggéré. Elle est interdite aux femmes enceintes ou qui allaitent et
aux enfants de moins de 12 ans. Elle peut provoquer des convulsions de
type épileptique. 0,3 grammes peuvent tuer un chien...
La sauge officinale sous toutes ses formes est déconseillée aux femmes enceintes ou qui allaitent.
Il faut éviter de trop en ingérer (en
huile essentielle ou en tisane), car elle contient une quantité
relativement élevée de thuyone, substance complexe qui peut provoquer
des convulsions à trop forte dose et être toxique pour le système
nerveux. Quoique la sauge soit une excellente plante sur le plan
thérapeutique et que des infusions faiblement concentrées soient souvent
recommandées, c’est un des remèdes qui, tout comme l’aspirine, sont
très bénéfiques à petite dose et le sont moins à plus forte dose. C’est
pourquoi il faut toujours respecter les quantités suggérées, et dans ce
cas il n’y aucun danger.
Il n’y a aucune interaction connue avec d’autres plantes ou des médicaments, mais elle est fortement contre-indiquée en cas de cancer hormono-dépendant (sein, ovaire...), notamment à cause de ses effets œstrogéniques.
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