Bon, ne nous emballons pas et ne faisons pas comme ma belle-sœur qui saute presque de joie à chaque fois que je dis involontairement quelque chose d'équivoque, je ne suis pas en gestation. En fait, le titre de ce post aurait pu être augmenté d'un "ou pas..." Ben oui, en plus de mes problèmes de cheveux et de mes problèmes de peau, j'ai des problèmes de conception. Mais je reste une indéfectible optimiste.
Bref, le but ici n'est pas de chougner sur mes petits problèmes, mais de les partager. On ne sait jamais, ça pourrait en aider d'autres qui sont dans cette situation, malheureusement de plus en plus courante - ou du moins, on en entend de plus en plus parler.
Donc, depuis presque deux ans que nous essayons en vain de nous reproduire Choupi et moi, il y a un moment où on s'est dit qu'il y avait peut-être un petit problème. Quand on commence à se poser des questions, ça commence par la case Google et, parmi les très rares articles sérieux et de bon conseil, on a tout plein de forums sur lesquels on trouve, principalement, des illettrées qui, quand on arrive enfin à déchiffrer leurs propos, s'inquiètent parce qu'elle n'arrivent toujours pas à se faire engrosser, deux mois après avoir arrêté la pilule. Je grossis un peu le trait pour l'illettrisme, mais pas pour le reste. J'ai donc laissé tomber...
D'où le Conseil #1 : si tu es dans cette situation, boycotte les forums de merde.
Après avoir attendu un peu, essayé encore, tenté les tests d'ovulation, être passée maître dans l'art de faire pipi sur des bandelettes et fait de ton cycle menstruel un sujet de conversation aux repas en amoureux, il y a un moment où il faut sauter le pas, et en parler à ton gynécologue. En général on ne te prend pas vraiment au sérieux quand ça fait moins de deux ans que tu chiales à chaque fois que les Anglais débarquent, mais ça peut dépendre des médecins.
Après t'avoir posé pas mal de questions, ton gynécologue va te prescrire, pas forcément dans cet ordre et pas forcément tout d'un coup, des dosages sanguins et hormonaux divers, une échographie pelvienne et une hystérosalpingographie, et à Monsieur une analyse d'urine, un spermogramme et un spermocytogramme, parce que oui messieurs, malgré toute la virilité que vous dégagez, il se peut que vos bestioles soient un peu feignasses - mais on vous aime quand même, ne vous en faites pas.
On cherche donc, du côté de l'homme, la qualité du sperme, sa concentration en bestioles et la santé des bestioles. Pour Lapinou, ça va pas trop mal, même si l'arrêt du tabac ne pourrait qu'arranger encore les choses...
Va donc falloir se pencher sur bibi...
Grosso modo, la stérilité chez une femme peut être due soit à un problème physique (au niveau des ovaires, des trompes ou de l'utérus), soit physiologique (notamment au niveau des hormones).
Ma première batterie d'exams (oui, parce qu'il faut noter que, chanceuse comme je suis, la gynéco que je me suis choisie est actuellement absente. J'ai donc eu sa première remplaçante en février, puis la seconde en avril. Chacune avec leurs méthodes, évidemment) a donné de bons résultats, a priori : échographie pelvienne bonne, tellement bonne que la voie externe a été estimée suffisante par la radiologue (l'écho pelvienne se fait généralement par voie externe et vaginale... tu comprendras que j'ai pas insisté pour qu'elle approfondisse) ; hystérosalpingographie très bonne (j'en parlerai plus longuement une prochaine fois) ; analyses sanguines pas trop mauvaises. Seulement la seconde gynéco n'était pas de cet avis : dans un bilan d'infertilité, l'écho par voie vaginale est obligatoire, chose que la première gynéco n'avait pas mentionné, et les dosages hormonaux doivent se faire à des périodes précises du cycle, chose que l'autre n'avait pas mentionné non plus... de plus, elle avait zappé la progestérone, hormone pourtant indispensable.
Conseil #2 : si ta gynéco est absente quand tu décides d'entamer cette procédure, prends ton mal en patience et attends qu'elle revienne.
Pour l'instant, je n'ai donc fait que la progestérone pour ma seconde batterie d'exams, et là, c'est le drame : sauf gros décalage de mon cycle, elle est bien trop faible. Et qui dit progestérone trop faible dit préparation de l'utérus à la nidification compromise, entre autres (et du coup, qui sait s'il n'y a pas déjà eu fécondation, peut-être plusieurs fois, mais sans résultat ?). Bon, en soi ce n'est pas une si mauvaise nouvelle : physiquement, tout va bien (sauf nouvelle surprise à l'échographie et au reste des analyses sanguines, qui doivent se faire 3 à 4 jours après le début des règles, que j'attends), et le problème de progestérone peut être réglé avec un traitement hormonal. Et surtout, je sais maintenant pourquoi ça marche pas. C'est pire de ne pas y arriver quand tout va bien que quand il y a un petit souci qui peut être résolu.
Voilà, c'était l'intro sur la passionnante vie de mon utérus, que nous appellerons par la suite Gérard. Je reviendrai prochainement plus en détail sur les causes possibles de l'infertilité, les différents examens à passer et pourquoi et les coups de main que peuvent apporter l'alimentation et la phytothérapie - mais seulement en cas de désordre physiologique. Un problème physique sera malheureusement plus compliqué, voire impossible à régler, sauf peut-être avec de la chirurgie ou autres méthodes purement médicales, ou, parfois, quelques séances d’ostéopathie gynécologique.
Dernière mise à jour : 12/05/2017
Dernière mise à jour : 12/05/2017
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