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vendredi 24 avril 2015

Le coquelicot : origines, habitat, culture et récolte

Le coquelicot est une plante sauvage qu’il n’est pas rare de rencontrer, du moins en France, sur les talus, bords de chemins, terrains vagues, dans les champs et parfois dans nos jardins. Il préfère les sols calcaires ou siliceux et fraichement remués et abondait autrefois dans les champs de céréales, desquels il a été éradiqué par les herbicides, étant considéré comme une mauvaise herbe à cause de ses graines toxiques et de sa concurrence avec les céréales.

Il serait originaire de la Méditerranée orientale, de l’Europe centrale et des steppes de l’Asie, mais il est difficile d’avoir des certitudes. Ce dont on peut être quasiment sûr, c’est qu’il n’est pas originaire de nos régions d’Europe occidentale, trop boisées pour lui. Son expansion dans nos contrées est vraisemblablement due au développement de l’agriculture, en particulier de la culture des céréales.
Il est maintenant très commun en Europe occidentale, centrale et méridionale, ainsi qu’en Asie et en Afrique du nord.

Ses fleurs sont visibles de mai à septembre. Il faut récolter les pétales, dès qu’ils sont complètement dépliés (soit à peine après l’éclosion, la fleur de coquelicot étant l’une des plus éphémères qui soient), avec soin, soit en les détachant un par un en tirant sur leur base, soit en les regroupant entre les doigts et en tirant doucement vers le haut.
Les faire sécher ensuite à l’ombre et au sec (et dans un endroit aéré mais sans courant d’air) en les étalant un par un sur un sur un papier sulfurisé ou un grillage très fin. En séchant, ils prennent une couleur plus sombre, lie-de-vin, mais ils ne doivent pas noircir.
On peut également récolter ses graines si l’on souhaite le ressemer là où on le souhaite l’année suivante car, non content de vous fournir des tisanes aussi délicieuses qu’utiles, il ornera tous les coins de votre jardin que les autres plantes regardent d’un air dédaigneux. Pour cela, attendre que les capsules aient séché sur la tige et aient pris une couleur brunâtre ; ensuite, on peut soit récolter les graines directement en secouant la capsule au-dessus d’un récipient, soit récolter les capsules en faisant attention de ne pas laisser les graines se déverser n’importe où.

On dit qu’une graine de coquelicot peut germer jusqu’à dix ans après sa récolte si elle a été conservée dans de bonnes conditions (jusqu’à 8 ans après sa dissémination en pleine terre), et qu’un pied de coquelicot peut produire jusqu’à 60000 graines. Un seul gramme de semences peut représenter de 6000 à 12000 graines.
Le moment idéal pour semer est l’automne. La graine de coquelicot a besoin de lumière et de froid pour germer, aussi le semis doit être superficiel, sans recouvrir les graines de terre. Passer un coup de griffe ou tasser avec le dos d’une bêche suffit amplement. Les semis de printemps (jusqu’en mars) sont à éviter dans les zones aux printemps secs mais donneront de bons résultats et une floraison durable sous les climats humides.
Le repiquage donne de très mauvais résultats et doit être évité. S’il est absolument nécessaire, il doit être fait alors que la plante est encore jeune et ne présente pas encore de tige florale, ou alors en prélevant une grosse motte de terre autour de la plante. Mais le résultat n’est pas garanti…
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