Beaucoup de gens me pensent forte et imperturbable. Certains personnes me voient, au premier abord (et parfois même après), comme une personne assez hautaine et un peu froide. Le genre de personne pas forcément très amicale, plutôt distante, pas causante. Le genre de personne que je ne suis pourtant pas...
J'ai apparemment toujours eu cet air de mettre une barrière entre les gens et moi, sans jamais m'en rendre compte. Je n'en étais même pas consciente, jusqu'à ce qu'un jour, on me dise que "finalement, t'es pas du tout une pimbêche" d'un air un peu surpris et qu'on m'explique, sous mon regard effaré, qu'au premier abord, on n'a en fait pas du tout envie de m'aborder. Et là, révélation : voilà pourquoi j'ai "seulement" trois amis ! (mi-lol, mi-wtf)
Bref, quand tu me vois comme ça, je suis une connasse sans cœur qui mange des bébés chats au goûter.
Et pourtant, en vrai, j'arrive à verser une larmichette devant à peu près tout (comédies romantiques adolescentes, scènes de retrouvailles entre deux chiots séparés à la naissance, fleurs fanées) et même parfois juste en pensant à un truc un peu émouvant, j'aime bien être le clown de la soirée, j'aime rendre service, bref, mon myocarde, loin d'être cette chose toute dure, noire et minérale qu'on m'attribue parfois, est en fait un petit cœur en guimauve toute molle à tendance liquide. Je suis comme ce pissenlit : un petit souffle suffit parfois à me briser en mille morceaux.
Et pourtant crois-moi, il y a des jours (tous les jours en fait), où je préférerais avoir un cœur en pierre. Ça m'éviterait de prendre toute la misère du monde sur mes épaules : les famines, les guerres, la cruauté envers les autres êtres vivants, la simple connerie de certaines personnes, tous ces trucs auxquels je ne peux pas grand chose, pour lesquels je ne suis pas fautive, mais qui me hantent tout le temps, sans que je sache trop pourquoi...
Je vivais plus ou moins bien avec tout ça, jusqu'à ce que j'arrête de fumer... L'arrêt du tabac a complètement exacerbé tout un tas d'émotions et de sentiments qui devaient couver depuis un moment, mais qui restaient étouffés par cette fumée abrutissante. Je me suis rendu compte que pendant tout ce temps, ces dix-sept années passées à m'empoisonner, je ne faisais pas du mal qu'à mon corps : j'avais emprisonné mon esprit et l'avais laissé étouffer dans son coin. Alors évidemment, je n'ai pas passé dix-sept ans à errer en mode zombie, c'était une jolie petite cage aussi vaporeuse que cette fumée toxique mais qui, je ne le réalise qu'aujourd'hui, a pris grand soin d'atténuer superficiellement des choses qui n'auraient pas dû l'être, parce que laissées libres, elles auraient fini par se dissiper d'elles-mêmes, ou j'aurais pu travailler tranquillement dessus, pendant toutes ces années, et au lieu de ça, je me retrouve à tout juste 29 ans (ben quoi ? Ceux qui disent que j'en ai 32 sont d'horribles menteurs) à gérer tout un tas de trucs qui me tombent dessus comme un bloc de béton. Comme cette découverte d'une sensibilité qui, si elle était déjà très présente depuis ma plus tendre enfance, est en fait bien plus violente que ce dont j'avais l'habitude.
Je me rendais bien compte, depuis quelques mois, que quelque chose clochait : taper un scandale parce que ton mari a laissé une bouteille vide sur la table, c'est pas le signe de quelque chose d'équilibré... Hurler comme une hystérique sur la mamie devant toi qui met cinq minutes à garer sa voiture non plus. Bref, ça n'allait pas trop et mes relations avec mon homme qui étaient pourtant si fluides et évidentes avant sont devenues quelque chose d'épuisant, en grande partie par ma faute, mais sans que je comprenne pourquoi ni que je sache que faire pour y remédier. Même la méditation ne parvenait plus à m'apaiser, malgré les grands bienfaits que j'en ai retiré jusque là.
Bref, je viens de te tenir la jambe pendant trois quarts d'heure juste pour te dire que je suis hypersensible (alors que j'ai longtemps cru être simplement un peu bipolaire...). Je l'ai compris en lisant cet article, et j'ai compris aussi que ce n'était pas une fatalité. Au contraire. Et il est temps, maintenant, que j'en fasse une vraie force, et non pas seulement ce qui me fait parfois passer des journées entières roulée en boule dans mon lit à regarder Grey's Anatomy en boucle.
Je me rendais bien compte, depuis quelques mois, que quelque chose clochait : taper un scandale parce que ton mari a laissé une bouteille vide sur la table, c'est pas le signe de quelque chose d'équilibré... Hurler comme une hystérique sur la mamie devant toi qui met cinq minutes à garer sa voiture non plus. Bref, ça n'allait pas trop et mes relations avec mon homme qui étaient pourtant si fluides et évidentes avant sont devenues quelque chose d'épuisant, en grande partie par ma faute, mais sans que je comprenne pourquoi ni que je sache que faire pour y remédier. Même la méditation ne parvenait plus à m'apaiser, malgré les grands bienfaits que j'en ai retiré jusque là.
Bref, je viens de te tenir la jambe pendant trois quarts d'heure juste pour te dire que je suis hypersensible (alors que j'ai longtemps cru être simplement un peu bipolaire...). Je l'ai compris en lisant cet article, et j'ai compris aussi que ce n'était pas une fatalité. Au contraire. Et il est temps, maintenant, que j'en fasse une vraie force, et non pas seulement ce qui me fait parfois passer des journées entières roulée en boule dans mon lit à regarder Grey's Anatomy en boucle.
L'hypersensibilité, donc, qu'est-ce que c'est, à part une ex-fumeuse qui peine à gérer ses émotions ?
- Déjà, l'hypersensibilité, ce n'est pas une tare, ce n'est pas un problème psychologique, c'est simplement un trait de personnalité qui caractérise environ 20% des gens - ce n'est donc pas si rare, en fait !
- Être hypersensible, c'est souvent considéré comme être faible, émotif, mièvre, pleurnichard, alors qu'en fait, c'est simplement ressentir les choses dix fois plus fort que la plupart des gens. C'est pleurer pendant des heures devant un oisillon tombé de son nid, c'est prendre de plein fouet un regard un peu méchant dans la rue, c'est chercher inlassablement la solution à la misère dans le monde, et déprimer parce qu'évidemment, on ne peut pas y faire grand chose à notre petite échelle. C'est aussi passer des journées entières à s'extasier devant de jolies chenilles, se sentir fondre de bonheur quand ton mari te dit que tu es jolie, et encore plus depuis que tu as pris 10 kilos (nan mais en fait, il est TROP mignon mon mari ! ❤), avoir envie de croquer tous les trucs mignons qui passent (cuisse de bébé, chiot pelucheux,
fesse d'homme). - L'hypersensibilité, c'est souvent un boulet pour celui qui la vit, jusqu'à ce qu'on décide d'en faire une force. Parce que s'accepter en tant que personne hypersensible, c'est accepter de voir la beauté partout et surtout en soi. C'est ressentir avec tant d'intensité que le moindre instant fait que la vie vaut vraiment la peine d'être vécue. C'est aimer tellement fort qu'on passe son temps à avoir peur de perdre les personnes qu'on aime, mais en même temps ça nous pousse à en profiter encore plus.
Mais comment faire pour gérer tout ça ? Soyons honnêtes : c'est beaucoup de travail, beaucoup de questionnements, beaucoup de chutes et pas mal de souffrance. La clé dans tout ça, c'est d'accepter. S'accepter tel que l'on est, avec cette sensibilité décuplée et souvent douloureuse. Accepter que les autres ne soient pas comme soi. Surtout, accepter que les choses soient comme elles sont, parfois négatives et injustes, et qu'on ne puisse pas y faire grand chose.
Et puis ensuite, faire de tout cela un atout. Transformer cette sensibilité en créativité. Ce bouillonnement de pensées et d'émotions en idées concrètes, en petits pas vers un monde meilleur. Cette empathie en bienveillance. Cette violence en énergie pure. Cette colère et cette tristesse en moteurs d'action positive.
Bref, l'hypersensibilité, quand on cesse de la voir comme une malédiction, c'est une chance immense, un réservoir infini de potentiels qu'il est passionnant d'apprendre à exploiter. Je n'en suis encore qu'au début de cette prise de conscience, mais pour la première fois, je m'autorise à voir le monde avec toutes ses lumières et toutes ses couleurs et, si je suis encore dans la phase d'éblouissement, le poids que j'avais sur les épaules, lui, s'est largement allégé.
Allez, viens faire un câlinou, j'ai plein de stock à écouler ! 💜
Et puis ensuite, faire de tout cela un atout. Transformer cette sensibilité en créativité. Ce bouillonnement de pensées et d'émotions en idées concrètes, en petits pas vers un monde meilleur. Cette empathie en bienveillance. Cette violence en énergie pure. Cette colère et cette tristesse en moteurs d'action positive.
Bref, l'hypersensibilité, quand on cesse de la voir comme une malédiction, c'est une chance immense, un réservoir infini de potentiels qu'il est passionnant d'apprendre à exploiter. Je n'en suis encore qu'au début de cette prise de conscience, mais pour la première fois, je m'autorise à voir le monde avec toutes ses lumières et toutes ses couleurs et, si je suis encore dans la phase d'éblouissement, le poids que j'avais sur les épaules, lui, s'est largement allégé.
Allez, viens faire un câlinou, j'ai plein de stock à écouler ! 💜
j'adore et je viens te faire un câlinou !!!
RépondreSupprimerL'arrêt de le cigarette ou même de certaines autres addictions va révéler plein de choses en nous, ce qui explique aussi que ce soit vraiment ingérable pour certaines personnes, car dur de te prendre toutes tes années de controle dans la tête, quand c'était juste pour arrêter de fumer et que t'avais rien demandé d'autre lol
L'écriture libre m'a énormément aidé (entre autres choses) à gérer mon hypersensibilité. Elle m'aide encore chaque jour à ce que ce soit plus fluide et me permet aussi de développer et canaliser ma créativité, sinon ça part dans tous les sens lol.
Le monde est tellement plus coloré et vivant quand on a les lunettes de l'hypersensibilité
Câlinou !!! \o/
SupprimerOui, cette satanée clope nous emmerde encore même après s'en être débarrassé. Mais ça m'a appris plein de choses au passage ^^
J'ai testé l'écriture libre une ou deux fois, mais soit je n'avais pas la bonne méthode, soit ce n'est vraiment pas mon truc... Je préfère écrire avec un réel objectif (article ou histoire), ça m'aide mieux à me canaliser, comme là !
C'est exactement ça, comme si je venais de re-chausser des lunettes que j'avais perdues ! J'ai passé ma journée à m'extasier devant tous ces verts, une vraie fofolle ^^ Mais c'est tellement bon :D
Oh que je me reconnais là-dedans! Et comme toujours, ta plume me ravie, tu sais me faire rire et pleurer en même temps, avec cet optimisme qui règne malgré les embûches! Félicitations pour l'arrêt du tabac, tu as fais un cadeau incroyable à ton corps et à ta santé! Ne regarde pas en arrière et regarde plutôt vers tout ce qui s'offre en avant. Mais ça, je n'ai pas besoin de te le dire, je crois que tu es plutôt en bon chemin! Aller, au plaisir de te lire et à bientôt!
RépondreSupprimerMerci pour tes gentils mots Marguerite :) J'espère ne pas t'avoir fait vraiment pleurer, ce n'est pas le but ^^ Mais ça fait du bien de savoir qu'on n'est pas seul, hein !
SupprimerGros bisous, à très bientôt !
Oh oui ça fait du bien de savoir qu'on est pas seul! Bisous!! T'inquiète, ce n'était qu'une petite larme!
SupprimerTant mieux :) Gros bisous ! <3
SupprimerMagnifique Marianne ! Si t'étais pas si loin je te ferai avec plaisir un énorme câlin ! Je suis bien contente pour toi et te souhaite de créer des merveilles en exploitant ton potentiel personnel. Plein de bises
RépondreSupprimerPS: j'ai la gorgé serrée devant les épisodes de la série coréenne "Boys over flowers"que je regarde avec mon ado préférée alors tu vois...
On ne peut qu'imaginer le gros câlin alors, mais il fait du bien quand même ! <3
SupprimerJe ne connais pas cette série, mais je sais un peu à quoi ressemblent les dramas coréens, et puis tout est dans le titre... alors oui, je vois bien !! :DD
Merci à toi Isabelle ! :)
Les dramas, oui c'est le terme exact ! Madame est connaisseuse ;-)
SupprimerJ'ai eu une petite période dramas - mangas oui, mais faut pas le répéter ! :P
SupprimerBravo pour ton article, je m'y suis reconnue car je me suis rendue compte il n'y a pas très longtemps que j'étais également ce qu'on appelle hypersensible. Et bien le fait d'en prendre conscience aide déjà beaucoup, je pense, à mieux gérer ses émotions, dans le sens où on peut avoir plus de recul sur ses réactions. On dirait que la plupart des gens "froids comme la pierre" sont en réalité de grands émotifs finalement :) Gros bisous !
RépondreSupprimerMerci Marion ! :) Oui, c'est exactement ça, juste le fait de mettre des mots sur tout ce chantier, ça m'a fait un bien inimaginable. J'ai l'impression de renaître, de sortir à l'air libre après des années enfermée dans une cellule grise, c'est juste dingue. Je sais qu'il me reste pas mal de chemin avant d'être vraiment en paix avec tout ça, mais rien que ça, c'est une libération !
SupprimerOui, je suis souvent attirée par les personnes qui font tout, consciemment ou non, pour repousser les gens avec cette froideur. On doit se reconnaître entre angoissés de l'émotion ! ^^
Gros bisous à toi, bon week-end et à bientôt !
Je peux te faire un calinou Marianne ? <3
RépondreSupprimerJ'ai eu droit aux mêmes genres de remarques sur le "finalement, on vous trouve quand même plutôt sympa..." Voui, voui, je vais le prendre comme un compliment... Je ne pense pas être hypersensible... mais très sensible quand même... Dans mon cas, c'est plutôt un "trop empathique"... J'ai un ami qui trouve que c'est une véritable qualité... Perso, peut-être, si j'arrive un jour à en faire une force plutôt qu'à me laisser bouffer...
Gros bisous Marianne <3
Mais oui Cécile, viens me faire des câlinous, y'a plein de place ! <3
SupprimerC'est vrai, des fois, vu comme c'est dit, on ne sait pas trop si on doit bien le prendre ou pas ! :D Bon, une fois qu'on sait, ça passe mieux ^^
L'empathie, c'est une grande qualité quand on sait la gérer, mais ça peut vite devenir un gros boulet, notamment dans les périodes déjà difficile pour soi-même, où on se prend, en plus, la souffrance des autres dans la face. Mais c'est ce qui manque à bien trop de gens, alors même si elle te fait souvent souffrir, garde-la bien précieusement :)
Gros bisous Cécile <3 <3
Coucou Marianne,
RépondreSupprimerEncore une fois, je me retrouve totalement dans ces propos. C'est plutôt rassurant de te lire et de se rendre ainsi compte qu'on est pas tout seul comme ça.
Forte, imperturbable,s'en sortira toujours...etc...etc.
J'ai entendu ça depuis toujours mais un peu moins maintenant avec l'arrêt du tabac (1er août bientôt !) depuis presque 1 an. Mon hypersensibilité s'est davantage exprimée à l'extérieur.
Tu sais, j'ai la gorge nouée quand je vois les pins dévastés partiellement par les machines qui nettoient les bords de chemins, je vois les pins qui pleurent.
Comme je te comprends, je t'embrasse Marianne.
Coucou Clémentine !
SupprimerRholala, déjà presque un an ! C'est tellement énorme et en même temps si peu. Pour ma part j'ai re-arrêté le 30 août (avec deux "chutes" mi-septembre et pendant les fêtes de fin d'année), ça fait pas loin d'un an aussi et je me sens encore tellement "proche" de ce fichu tabac... surtout dans ces moments où j'ai l'impression que tout est trop fort, sauf moi...
Et je vois qu'en fait, on est presque tous égaux face à ça ! C'est assez rassurant en effet, même si on ne souhaite cette souffrance à personne. ;)
Moi aussi j'ai beaucoup de mal avec tout ce qui est élagage. Le pire, c'est quand on fait du bois en famille, entendre le bois craquer quand les arbres tombent, ça ressemble tellement à des cris de douleur et d'agonie, c'est d'un sinistre ! Mais il faut toujours faire comme si on ne se rendait compte de rien, parce que déjà, être celle qui refuse de manger les animaux, c'est assez lourd dans le genre hippie casse-bonbons, alors celle qui a mal pour les arbres, c'est vraiment beaucoup trop ! ^^
Je te fais plein de bisous et de gros câlins Clémentine, passe un bon week-end ! <3
Hypersensibles du monde entier, élevons-nous fièrement ! Si tu n'as pas de symptômes physiques, estime-toi chanceuse, tu n'as récolté que le meilleur de l'hypersensibilité (parole de fille qui envisage de se faire greffer des lunettes de soleil). Comme quoi, en règle générale, quand on comprend qui on est et qu'on accepte enfin l'idée que non, ce n'est pas bizarre et que non, on n'a pas besoin de se faire soigner, la vie est infiniment plus simple. Et on en a bien besoin, quand on est hypersensible :)
RépondreSupprimerPs: ceci étant dit, j'ai beau être une grande hypersensible, je suis aussi une grande introvertie, et je ne suis pas très fan du contact physique (Ryan Reynolds excepté). Le hug numérique, c'est bien (Ryan Reynolds excepté).
Ps2: hypersensible, introvertie, végétarienne. Je suis une fille extrêmement populaire, comme tu l'imagines :D
Ffou là, le moindre rai de lumière me fait chialer, le moindre bruit un peu trop fort me fait sursauter (et me donne envie d'en éliminer violemment la source, vivante ou non), la moindre odeur qui ne me convient pas me donne la gerbe, et je suis chatouilleuse de partout, absolument partout, sauf les pieds (je te laisse imaginer comme c'est intéressant, les câlins, chez nous ^^), donc euh... je crois que si, j'ai pris le pack complet ^^
SupprimerPS : pareil, notamment à cause de mon problème sus-cité, puis je me sens toujours cruche quand il faut essayer d'entrer en contact avec des gens. Bon, avec Chou ça va, encore heureux, mais le reste du monde... (quoique moi aussi, je pourrais probablement faire un effort pour Ryan) (et Hugh) (et Stephen) (et Adam) (et Jensen) (et Charlie) (et Lenny) (et David) (et Sam) (bref, et tout et tout)
PS2 : pareil aussi :D