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jeudi 13 octobre 2016

Humanité ?

Un mouton égorgé vivant. La tête d'un veau coupée alors qu'il était encore debout. Un agneau roué de coups alors qu'on l'éloigne de sa mère. Un enfant de trois ans qui s'entraîne à la tauromachie sur un agneau que son père doit tenir pour qu'il reste debout. Une femme - une grosse dinde dégueulasse, désolée pour l'expression sexiste et discriminatoire, mais elle n'est rien d'autre - perchée sur un poney Shetland qui doit faire la moitié de son poids, et qui le force à courir, et qui le roue de coups parce qu'il titube sous son poids. Une vache qu'on laisse agoniser au milieu de la cour parce qu'elle a les pattes cassées. Un chien attaché depuis des lustres au fond d'une cour en béton et dont le collier est incrusté dans la peau. Des chiens qu'on cuit vivants, par centaines, lors d'un festival. Des poussins qu'on broie vivants. Un cochon qui se débat dans son propre sang, incapable de se lever, entouré des cadavres de ses congénères qui ont eu la chance d'agoniser plus vite. Des chiots à peine nés qu'on balance dans une rivière en rigolant, en essayant des les envoyer le plus loin possible. Tant de vies. Tant de morts...

Tous ces faits existent. Je les ai vus, en images bien réelles, bien trop réelles. Et je les revois, régulièrement, quand je ferme les yeux et que j'essaie de dormir, et que je me dis que je suis bien, là, dans mon lit douillet, et que subitement, des images de tous ces êtres souffrant le martyr viennent me hanter, que je me dis : "et si c'était moi, à leur place ?" Qu'est-ce que ça ferait, de sentir la lame s'enfoncer en travers de ma gorge et le sang couler à flots, emportant ma vie avec lui ? Qu'est-ce que ça ferait, de sentir ces choses plantées dans mon corps, encore et encore ? Qu'est-ce que ça ferait, de cuire sur un grill avec des gens qui rient et font la fête autour de moi ? Qu'est-ce que ça ferait, d'être pendue la tête en bas sans savoir exactement ce qui va m'arriver, mais avec une vague idée que ça ne va pas être agréable ? Qu'est-ce que ça ferait, de passer ma vie dans une cage en béton, dormant dans mes excréments ? Qu'est-ce que ça ferait, de passer sous un rouleau compresseur, de sentir mes os craquer les uns après les autres avant qu'on en arrive enfin au crâne et à la délivrance ?

Et, même sans faire preuve d'empathie, même sans ressentir ces douleurs comme si elles nous étaient infligées directement, même sans avoir les boyaux qui se tordent et les larmes qui brûlent à chaque nouvelle image, comment peut-on supporter de commettre de tels actes ? Comment peut-on avoir l'idée de torturer des êtres vivants, de les regarder agoniser sans leur venir en aide, sans même tenter d'abréger leurs souffrances ? Comment l'Humain peut-il être si imaginatif quand il s'agit de donner la mort ? Comment ? Pourquoi ?

Ce texte un peu fouillis n'a pas pour but de faire culpabiliser qui que ce soit, ou de choquer, ou que sais-je. Je me pose simplement la question. Quand je pense à toutes ces souffrances, qui ont lieu quotidiennement dans le monde, et qui ne sont d'ailleurs pas réservées qu'aux animaux, je me sens si mal, pour tous ces êtres qui les subissent mais surtout pour cette Humanité qui a perdu tellement de son humanité. Ou qui en manque, tout simplement ? D'ailleurs, pourquoi cette notion d'humanité, qui sous-entend tout un tas de qualités louables telles que l'empathie et la compassion, a-t-elle précisément été nommée ainsi, alors qu'il n'y a pas plus cruel que l'Humain sur cette Terre ?

Parfois, j'aimerais être indifférente à tout ça. Ne pas saigner de l'intérieur à chaque image de souffrance, ne pas avoir la gorge et les entrailles qui se nouent à chaque cri. Faire partie de cette hypothétique classe bobo-parisienne qui s'engage dans un courant hippie à la mode pour ne pas avoir à faire face à l'horreur de ce monde. Fermer les yeux pour ne pas voir la mort en face, et voir de jolis nuages roses derrière mes paupières. Poser ma tête sur l'oreiller et ne penser qu'à la douceur de la vie et de la nuit de sommeil qui m'attend. Cesser de pleurer pour toutes ces vies gâchées et violemment arrachées, tout ce temps passé à faire du mal et se faire du mal, ce temps perdu à ne pas essayer de rendre le monde meilleur. Je sature...

Je crois qu'il faut vraiment que je me désabonne des fils d'actualité des PETA et autres L214, du moins pour un temps, tu crois pas ? ^^

Source photo : Pixabay

16 commentaires:

  1. Hello Marianne,
    Puisque tu demande notre avis, je vais te donner le mien. Je ne suis pas sûre que l'humanité soit devenue plus barbare qu'autrefois. Ce dont je suis sûre en revanche c'est que la barbarie qui existe est exposée aux regards comme jamais en utilisant le canal des médias. Tous les médias et pour moi Facebook est aussi un média. Personnellement les vidéos violentes des L214 et autres me laissent dubitative quant à leur impact positif. Je n'ai jamais voulu en regarder une seule en entier, à quoi bon se gaver de cette violence ? Qui regarde ces images ? Les personnes sensibilisées à la cause animale ? Les végétariens ? Ceux qui aiment les animaux ? Qu'est-ce que cela leur apporte ? A part une immense tristesse et l'impression que l'humanité est pourrie... En quoi est-ce utile à la cause animale ? Une image d'horreur diffusée 10 000 fois sur FB aura autant de poids que 10 000 images d'horreurs et donnera l'impression d'un pis aller, que personnellement je trouve totalement décourageant. L'autre catégorie de personne qui regarde ces images est peut-être constituée par des pervers qui se réjouissent de la souffrance des animaux comme de celle de leurs semblables. En quoi voir ces images va aider ces pervers à échapper à leur perversion ? Quant aux autres, ceux que les diffuseurs de ces images espèrent toucher et sans doute culpabiliser, ils ne regardent pas, ils s'en fichent ou ne se sentent pas concerné. J'en conclus que ces images ne servent strictement à rien qu'à véhiculer de la violence. Pour moi elles sont complètement contre productives en diffusant en boucle des actes de barbaries et en participant ainsi à leur banalisation. Elles aggravent la désespérance de certains d'entre nous en les faisant douter de la capacité d'empathie des êtres humains. Je pense que ceux qui diffusent ces images se trompent complètement de combat. Ce n'est pas en culpabilisant les individus que l'on fera évoluer la société mais plutôt en éduquant au respect de la vie sous toutes ses formes. Seulement, cette voie est bien plus difficile à emprunter que celle qui consiste à balancer régulièrement sur la toile des vidéo d'une violence à faire vomir. Voilà.
    Des bises à toi pour rester sur une note positive,
    Isabelle.

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    1. Coucou Isabelle,
      Je crois que tu mets le doigt sur ce qui ne va pas, effectivement. Il y a peu, je pensais qu'il était important de partager ces images, pour que les gens sachent, pour qu'on ne ferme pas les yeux devant ces êtres qui souffrent et qui méritent qu'on se soucie d'eux, on ait mal pour eux. Mais effectivement, ça ne fait que faire souffrir encore plus les personnes qui savent déjà tout ça, et ça fait fermer les yeux encore plus fort aux personnes qui n'ont pas envie ou pas le courage de savoir.
      Quant à la barbarie de l'humanité, je pense aussi qu'elle a toujours existé, c'est bien pour ça que je me demande pourquoi, à la base, on a nommé le concept d'humanité ainsi :) Ma question est surtout là : comment et pourquoi l'humain peut-il être si cruel, si inhumain. Je ne comprends pas. ça me fait mal de savoir que je partage tant de similarités génétiques avec des gens qui font tant de mal, et pas seulement aux animaux, mais aussi à leurs semblables... Bref, il y a des jours où rester positif est ardu, quand on vit dans ce monde ^^
      Bisous Isabelle, bonne journée !

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  2. Bonjour Marianne et Isabelle,
    Ces images j'ai aussi du mal à les regarder car elle me mettent aussi face à la cruauté humaine. Mais je pense contrairement à Isabelle que de les diffuser aux infos fait peut être réfléchir, même si certains ne vont "que" demander à changer les méthodes d'abattage dans les abattoirs, ce qui serait déjà un beau premier pas !
    Mais pour d'autres, comme moi, ces images permettent de remettre les choses à leur place, voir même de devenir végétarienne ou même vegan. Et enfin, surtout, de tenter de donner ma voix à ces Etres qui n'ont pas la parole pour se défendre face aux hommes et éventuellement à leur système judiciaire. (De dormir un peu mieux moi aussi !)
    je ne me demande plus trop pourquoi l'humain en est arrivé à ces extrêmes mais plutôt comment aider les plus "faibles".
    Merci pour cet article très émouvant.
    Belle journée à toi et de gros bisous

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    1. Coucou Nat !
      Merci pour ton message :)
      Je crois que nous sommes tous inégaux face à ces vidéos. Il y a ceux qui souffrent, ceux qui s'en fichent, ceux qui réfléchissent et, une immense minorité j'espère, ceux qui s'amusent. Le but avoué de ces vidéos est de faire réfléchir, et ça marche parfois, mais après y avoir réfléchi longuement, je ne pense pas, tout comme Isabelle, qu'elles aient tant d'impact que ça. Il y a des personnes que ça fait réfléchir, oui, mais le risque pris de dégoûter les gens est-il à la hauteur des bénéfices apportés ? Je ne suis pas sûre. C'est peut-être aussi une question de dosage. Une image de temps en temps, pour rappeler qu'il y a urgence, oui, pourquoi pas, mais ce matraquage ? Personnellement il m'a épuisée... ^^
      Tu as raison, mieux vaut oublier les questions et plutôt agir en faveur de ceux qui souffrent de tout ça. Ce n'est qu'un coup de mou, ça va revenir ! :)
      Gros bisous et bonne journée à toi aussi !

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  3. Si comme le dit le Larousse, l'humanité est la disposition à la compréhension, à la compassion envers ses semblables, qui porte à aider ceux qui en ont besoin, alors c'est que cette disposition est suffisamment naturelle et caractéristique de l'espèce humaine pour en avoir endossé le qualificatif. L'être humain est naturellement enclin à l'empathie mais comme ce n'est pas vendeur, il est tentant de laisser supposer le contraire. Ainsi la majorité en vient à penser que l'être humain est mauvais à quelques exceptions près alors qu'il serait plus juste de se dire l'inverse. L'être humain est empathique et compréhensif à quelques exceptions près. Combien de barbares sur sept milliards d'individus ? Toute lumière contient sa part d'ombre, même sous un soleil éclatant, il y a des recoins à l'ombre que les rayons n'atteignent pas. Pour autant, il ne nous viendrait pas à l'idée de dire qu'il fait sombre et de remettre en question l'appellation de "beau temps" à cause de ces zones d'ombres. C'est une image pour monter que tout n'est pas noir, seulement une petite goutte de noir dans du blanc suffit à le ternir et à le rendre moins éclatant. Les violences relayées sur les réseaux sociaux ou par les médias sont comme des lunettes noires qui nous montrent le blanc encore plus terne qu'il ne pourrait nous paraître. J'ai envie de dire, gardons la mesure en toute chose et ne nous laissons pas aveugler par la distorsion que certains voudraient nous imposer à des fins qui leurs sont propres et qui souvent nous échappent. Pfiou ! Me faire philosopher comme ça à midi moins le quart, c'est inhumain !!!
    Bonne fin de semaine à toi,
    Isabelle.

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    1. Héhé, désolée Isabelle ^^ Si je n'étais pas si loin de toi, je t'inviterais à l'apéro pour te remettre de tes émotions ^^
      Je ne sais pas si on peut réduire à des exceptions mais oui, tu as raison, la majorité de l'Humanité ne fait pas partie de ces gens inhumains. Heureusement !! Mais je persiste à penser qu'on n'est pas dans le domaine du seulement exceptionnel. Sans tenir compte de ce qui est relayé sur les réseaux sociaux ou dans les médias de manière générale, la violence, même dans sa forme la plus légère qui soit, reste quotidienne. Pourquoi n'arrive-t-on pas à sortir de chez soi sans fermer à double tour, à enfiler un vêtement quoi nous plait sans craindre les remarques dans la rue, bref, à vivre sans penser au pire à chaque fois qu'on est dans une situation "à risque" ? Je sais que je suis en train d'élargir le questionnement à l'extrême, et peut-être que je m'enfonce dans des délires bien trop complexes pour moi (surtout à cette heure, je commence moi aussi à manquer de carburant ^^)... Mais il y a des jours, comme ça, où le pessimisme gagne. M'enfin, demain, ça ira mieux et j'aurai retrouvé la foi en mes semblables, avec ton aide :)
      Bonne fin de semaine à toi aussi !

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  4. LOL ! Demain est un autre jour en effet ! Et merci pour l'apéro !
    Biz

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  5. C'est vrai aussi que j'ai pour habitude, comme Isabelle, de voir le coté positif de la vie, de l'instant présent, d'être optimiste plutôt que pessimiste ... Il est vrai aussi que si les infos Tv nous montraient des choses positives comme des sauvetages, de bons exemples, des bonnes actions ... peut être que ce serait plus facile de regarder le journal Tv (que j'évite)Mais il y a peut être des causes qu'il est bon de défendre surtout celles qui ressemblent tant à de l'esclavage en 2016, et cela pour des êtres qui ne peuvent se défendre seuls :o)Mais bon c'est juste une petite opinion supplémentaire de ma part pour en papoter :o)
    Facile de proposer l'apéro quand on est loin !!! ;o)) Bisous

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    1. Ben ça serait plus facile en étant près ! Tu es invitée aussi, je vous attends les filles, c'est quand vous voulez ! :D
      Je fais partie des optimistes aussi, mais j'ai mes petites passades, comme ça, où tout est noir... Heureusement, il y a toujours quelqu'un pour me montrer l'interrupteur, hein les filles ^^
      Ce qui est certain, c'est que le positif n'est pas vendeur, comme le disait Isabelle, et que les médias s'en fichent. C'est triste... J'avais ouvert un blog il y a quelques années, intitulé le "B-A Blog", où je comptais faire des articles sur des bonnes actions relayées dans les médias. J'avais galéré pour trouver quoi que ce soit d'intéressant à raconter (l'internet n'était pas encore aussi fourni hein, je précise ;) ) et si je me souviens bien, j'avais dû y écrire trois articles avant de jeter l'éponge... :/
      Bisous les filles !

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  6. Je suis contre ces images chocantes... je m'explique : je ne pense pas qu'elles éduquent du tout... je travaille avec Gaïa (alors que je ne suis ni végé ni vegan) et je propose chaque année des animations destinées aux enfants de l'enseignement primaire consacrées au bien-être animal... Je pense que l'éducation est là, pas dans des images ou des vidéos qui, personnellement, me sont insoutenables... faire comprendre que les animaux ont des sentiments et des besoins... Bisous Marianne

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    1. Oui, mais il faut commencer l'éducation au plus tôt ! Après c'est trop tard, toutes les tentatives "en douceur" n'ont souvent que du mépris en réponse, malheureusement :/
      Bref, le monde ne se refera pas ce soir, hein :)
      Des bisous Cécile, j'espère que tu te sens mieux aujourd'hui ! :)

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    2. C'est pas faux non plus... (oui, ça va mieux... merci Marianne <3)

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  7. Coucou Suny,
    Un article poignant et vraiment vrai.
    Ces images me font aussi mal, elles ne cessent de défiler sur les pages de L214 ou Peta... Je les fais passer rapidement car elles accentuent la douleur et l'impuissance ! C'est d'ailleurs pour cela que je souhaite m'engager davantage dans la milite. En plus d'être douloureuses à voir, elles révoltent. Pourquoi ne sommes-nous pas tous, humains, capables de se rendre compte de ces tortures que l'on inflige à d'autres êtres humains ? Pourquoi et comment sommes-nous arrivés à tant de barbarie, d'immoralisme et de non-respect de la vie ? Pourquoi tant de haine envers la vie d'êtres sentients et de désir de bonne chair en dépit d'autrui ?
    Ces questions me taraudent aussi et je n'y ai guère de réponse, si ce n'est un manque indéniable de capacité de réflexion de la plupart des individus, un manque d'altruisme, un manque de conscience et de sensibilité ; et des personnes imbriquées dans un mode de pensée capitalisme qui ne boivent que les paroles mensongères diffusées par les industries de la santé et de l'alimentation industrielle...

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    1. Coucou Camille :)
      Tu résumes parfaitement ma pensée. Tout ça me frustre et me met en colère... mais malheureusement, on ne peut pas forcer les gens à changer !

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  8. Chère Marianne, tes mots auraient pu être mes mots, je me retrouve complètement dans ce texte presque désespéré.
    Je vois les images dont tu parles, j'en ai partagées aussi sur FB, elles sont gravées dans ma tête.
    Et dans mon sommeil perturbé (depuis que je ne fume plus !!), elles me hantent lors de mes insomnies. Je les vois en boucle, ne peux m'en détacher. Comme toi, le ventre se tord, la respiration s'accélère, l'horreur est trop violente.
    Alors, j'ai pris également la décision de me désabonner des associations style L214 ou la Peta. Non pas que je ne les soutienne plus, mais ces images me font trop de mal, pour rien car je ne suis pas à convaincre.
    Je ne les partage donc plus, même si je sais qu'elles peuvent toucher. Mais en tant qu'ancienne éducatrice et formatrice, je pense que l'éducation est la seule vraie manière de faire changer les choses.
    L'Homme est certainement le plus imaginatif dans la cruauté et l'animal le moins respectable.

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    1. Oui, voilà, ça devient de la souffrance inutile, de l'auto-sadomasochisme... Je me suis désabonnée à tout ça (et surtout j'ai désactivé le lancement automatique des vidéos sur FB, c'est traître ce machin...). Je trouve ça dommage, parce qu'on manque aussi des infos intéressantes, mais bon, des fois il faut savoir se préserver.
      En tout cas, pour aller sur un sujet plus optimiste, j'espère que malgré le sommeil perturbé, tu te sens mieux ! Plus de deux mois maintenant, c'est génial ! :-)
      Bisous et bonne journée Clémentine !

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